phare des eclaireurs  

Voyages d'Anne et Jean-Pierre
BHUTAN 2010

 
  La mémoire, c'est ce qui reste quand on a tout oublié
   
 
BHUTAN: Le bonheur National Brut


PHUENTSHOLING
/ THIMPHU

BHUTAN THIMPHU Bhutan Bhutan bhutan bhutan thimphu

Nous y sommes enfin, nous entrons dans ce pays mystérieux, "au plus secret de l'Himalaya", en route pour la capitale du Bhoutan, THIMPHU.
Mais avant le départ effectif, nous devons remplir les obligations que nous n'avons pas réalisées hier soir, la sortie du territoire de l'Inde. Tout ce passe très bien, sans problème particulier. Nous constatons une grande différence d'un côté à l'autre de la frontière. En Inde, les rues sont encombrées de détritus fumants, l'ensemble ne paraît pas très propre. Passé la barrière, c'est un autre monde, tout semble accueillant, pas de détritus ou papier dans les rues, pas de véhicules hétéroclites, etc....
La conduite sur cette route semble délicate, de la montagne dès le départ avec par endroit une seule voie, pas toujours asphaltée, des éboulements, sur certaines portions, deux véhicules ne peuvent pas se croiser, nous progressons lentement, heureusement, notre chauffeur est expérimenté. Nous en profitons pour faire connaissance avec notre guide. Il est revêtu de sa robe traditionnelle, le go, très élégant. Tout au long du voyage , il nous parlera sans retenu, semble-t-il, de la tradition et de l'évolution de son pays.
Nous déjeunons dans une auberge prévue pour les touristes. Le buffet est très bien.
Nous reprenons notre périple sur le même type de route, les paysages sont somptueux, des maisons très décorées, avec leurs peintures murales sont disséminées dans les vallées et à flan de montagne. Les vaches se promènent librement le long de la route. Beaucoup de cascades, l'eau est très présente, le Bhoutan revend 50% de sa production d' électricité à l Inde. Quelques commentaires de notre guide pendant le trajet suite à notre questionnement: " Le bhoutan compte environ 700 000 habitants, il reçoit de 20 à 30 000 touristes par an, leur accueil est volontairement limité. La population est très respectueuse de l'environnement, il est interdit de fumer, même dans la rue. Le nouveau Roi est en place depuis 2008. les premières élections législatives en 2008. Les députés sont élus pour 5 ans, il y a actuellement deux partis politiques".
Nous arrivons à THIMPHU, l'hôtel Riverview ce situe au bord de la rivière face au centre ville qui est sur l'autre rive. Accueil avec thé et petits gâteaux. Le personnel est également en robe traditionnelle. Les chambres sont spacieuses et très agréables. Après une promenade de deux heures en ville, dîner buffet parfait.

THIMPHU Capitale du Bhoutan (2 400 m d'altitude)

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Ce matin, dans la chambre, il fait un peu frais, voir froid ! Nous sommes dimanche et pour nous, une grande journée à THIMPHU.
1. Visite du Mémorial Chorten, beaucoup de monde, avec certains visages typiques, marqués et burinés. Les gens tournent autour de la Stupa dans le sens des aiguilles d'une montre, comme il se doit, en priant aidés par un moulin à prières. Nous commençons à percevoir la philosophie de cette population. Ce shorten appartient au troisième Roi, c'est la reine mère qui le fit ériger après la mort de son fils. Le long d'un mur d'enceinte, un préau avec de grands moulins que les anciens peuvent faire tourner tout en restant assis, il y a beaucoup de sagesse dans cette idée.
2. Le temple de Changangkha, l'un des plus ancien de la vallée. Les familles y viennent pour choisir le prénom de leur enfant dans un grand livre sacré et prévu à cet effet, cela doit leur apporter bonheur tout au long de leur vie. Dans la cour, nous pouvons voir l'hôtel dressé en l'honneur de la mère terre nourricière avec les septs bols d'eau, renouvelés quotidiennements. Il faut soulever les tentures qui protègent les peintures sur les murs, elles sont préservées et très intéressantes.
3. Passage obligé, "le zoo" pour voir l'animal national, le TAKIN.....
4. Le couvent des nonnes, joli mais fermé le dimanche. La vue de cet endroit est parfaite pour admirer le Dzong et le parlement.
Déjeuner en ville, encore une fois très bien avec des momos aux épinards et plat préféré des bhoutanais qu'il faut absolument goûter, l'éma datsi (piments au fromage fondu).
5. Visite du dzong Tashi Choe, magnifique "forteresse" au bord de la rivière. Une masse de murs blanc avec ses fenêtres et poutres très colorées, très imposante avec son gigantesque escalier d'accès. La cour est immense, nous pouvons y croiser des membres importants de la communauté que nous pouvons identifier par leurs écharpes de couleurs, différentes en fonction de leur position sociale. Le temple est impressionnant avec ses boiseries polychromes et son très grand boudha. Ce bâtiment est également le siège de l'administration politique et religieuse du pays.
6. Fin de la journée au marché qui est devenu couvert en 2008 par décision du Roi pour protéger les commerçants des intempéries. Des éventaires bien fournis, à voir: les fromages de yacks très très secs, autour du marché les saucisses et morceaux de viandes qui sèchent sur les cordes à linges fixées aux fenêtres.
Puis promenade en ville où nous pouvons voir le seul carrefour, au milieu de la rue principale, pourvu d'un kiosque et d'un agent de la circulation très volubile. Les boutiques et magasins d'alimentation semblent bien fournis et la population est souriante.

THIMPHU / PUNAKHA

BHUTAN bhutan bhutan bhutan bhutan

Ce matin, tournoi de tir à l'arc à Thimphu sur le grand stade dédié à ce sport national. Deux équipes s'affrontes, également réparties, à chaque extrémité du terrain de 150 mètres. Les cibles mesurent environ 30 cm de diamètre. Les tirs se font alternativement d'un côté à l'autre de l'aire de jeu avec des arcs traditionnels (une compétition sur deux, les tireurs peuvent utiliser des arcs modernes). Pour information, je n'ai pas compris comment le score évolue.
Ensuite, route vers Punakha avec arrêt au col de Dochu (3050 m), 108 Chortens commémorent l'apaisement avec l'Assam, la guérilla a durée deux jours. Nous pouvons également admirer le temple à proximité, dur les marches. Par beau temps, nous avons une vue sur la chaîne de l'himalaya, malheureusement, aujourd'hui, le brouillard est de la partie et il fait un peu froid. Nous prenons une boisson chaude dans un petit café en contre bas pour nous réchauffer.
Puis descente pour le déjeuner dans un petit village de la vallée. C'est un restaurant familiale, la pancarte indique: village restaurant. Nous sommes installés sur la terrasse couverte avec une très agréable vue sur les prairies et les montagnes. Pour repartir nous devons contourner un vieux stupa érigé au milieu de la route. Nous longeons la rivière ou nous avons une vue imprenable sur la falaise ou se dresse le dzong de Wanduephotrang, très impressionnant. Nous montons au village, très animé, de nombreuses boutiques, sur la place, les pompes de la station service côtoient un énorme moulin à prières, surprenant... La visite du dzong est extraordinaire, les couleurs, l'architecture (aucun clou n'a été utilisé pour la construction), une succession de cours pavées reliées par de petit corridors ou des escaliers gigantesques, tout est calme, hormis de ci, de là des psalmodies religieuses, nous sommes dans un autre monde. Tous ces couloirs et cours mènent au temple dont l'intérieur est magnifique. Impressionnant.
Continuation par la route qui longe la rivière au travers d'immeubles en construction, tout est en chantier. Arrivée à l'hôtel à quelques kilomètres de Punakha, dans la montagne, l'hôtel Zangtho Pelri. L'accueil est comme à l'habitude, thé et petits gâteaux. Les chambres sont spacieuses et agréable, très belle vue sur les méandres de la rivière.

PUNAKHA / PARO

Punakha punakha punakha punakha punakha punakha

Ce matin, il pleut. Après le petit déjeuner, le temps se lève et tout semble pour le mieux. la journée s'annonce bien. Au détour d'un virage, nous l'apercevons, fabuleux...le dzong de Punakha, comme dans un rêve, nous sommes au 17 ème siècle, rien n'a changé. Punakha était la capitale du Bhutan jusqu'en 1954 avant que le gouvernement déménage à Thimphu. C'est aujourd'hui son lieu de résidence d'hiver. Il est érigé au confins de deux rivières et pour y accéder, nous devons emprunter le pont majestueux qui enjambe l'une de ces rivières. L'entrée au dzong se fait par un escalier très abrupt, il est partagé en trois volées pour que les gouverneurs des trois provinces, ouest, centre, est, le monte au même niveau, quelle sagesse...Nous pouvons visiter le dzong en toute liberté. Nous avons une impression de calme. Au milieu de la première cour, un magnifique stupa. le sol est pavé pour l'ensemble, sur le pourtour du bâtiment des coursives, les boiseries sont ornés de motifs polychromes chatoyants. Là également, le fond sonore vient de la prière des moines que nous pourront apercevoir au cours de notre visite. L'ensemble est impressionnant de calme et de sagesse. Encore une fois des peintures polychromes, dominées par le rouge et l'or, sont magnifiques.
Retour par la même route et le même col que la veille, le brouillard est toujours là, donc aucune vue sur la chaîne de l'himalaya. Déjeuner à Thimphu. Passage à la poste, le Bhoutan semble être un des seuls pays éditant des timbres holographiques. Visite d'une fabrique artisanale de papier. Le pays, porté sur l'écologie, ne souhaite pas utiliser de sac plastique domestiques d'ou l'intérêt de développer cet artisanat.
Maintenant, route pour Paro. C'est un autre paysage, ce matin forêts verdoyantes et cet après-midi pentes arides ou aucun arbre ne pousse. Nous couchons au Tandiling Resort et Spa. Il est situé au bout d'un chemin tortueux. L'accueil est habituel, thé et gâteaux. Plusieurs petites maisons autour d'une cour, l'une pour l'accueil et la restauration, les autres pour deux chambres chacune. L'ensemble agréable et très confortable.
Au dîner, discussion sur la journée de demain. Il est prévu de monter au dzong de Taktsang, "nid du tigre": cheval, pas cheval.....le chemin d'accès est raide 700 mètres de dénivelé et un passage à 3 000 mètres d'altitude. Nous nous décidons pour faire la montée à pieds.

PARO: Taktsang dzong,"nid du tigre".

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Le grand jour est arrivée. Nous sommes au pied du mur, le nid du tigre, monastère de Taktsang à Paro. Jusqu'ou pourrons nous monter dans cette montée. Du point de départ, nous ne pouvons pas l'apercevoir, il semble inaccessible. Nous sommes dans une clairière et nous commençons notre parcourt comme une promenade en sous-bois, nous croisons des moulins à prières hydraulique installés sur des cours d'eau. Après quelques instants, la pente s'accentue et nous devons faire un peu plus d'efforts. Dans les trouées, le long du chemin, la vue est formidable, en contre bas la ville et en hauteur, le dzong. Une heure déjà et nous sommes environ à mi-chemin, la cafétéria. Question: fait on une pause ou non ? Pour le moment, tout va bien, nous continuons la montée.
La pente devient un plus raide, à certains endroits, "des cheveux d'ange" sont accrochés aux branches des arbres, comme dans les comtes, c'est un peu féerique. Nous passons devant des excavations dans les rochers ou sont empilés tsa-tsa, moulages miniatures de chortens. Maintenant deux heures de marche, nous arrivons sur un petit promontoire (3 000 m environ) et le voilà, sur l'autre versant, face à nous, le nid du tigre, extraordinaire, accroché à son rocher, majestueux. Encore trente minutes à descendre et monter des marches. Nous y sommes, la visite peut commencer. Le retour est également délicat, mais nous sommes plus légers avec des souvenirs à ne plus savoir qu'en faire, nous aurons une belle histoire à raconter au retour.
Nous sommes attendus dans la clairière de notre point de départ pour un déjeuner bien agréable, tables et chaises comme au restaurant.
Retour à Paro pour la visite du musée situé dans la tour de gué d'un dzong depuis 1965. Il est très bien agencé et très intéressant. Ensuite shopping, mais Paro est un peu triste, rien à voir avec Thimphu.

PARO / VALLEE DE HAA / PARO

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La vallée de HAA est ouverte aux touristes depuis 2004, malgré cette possibilité, peu de voyageurs visite cette région. Il faut prendre son temps pour y accéder par une route montagneuse et accidentée ou nous croisons des troupeaux de yacks. La route monte jusqu'au col de Chelila à 3900 m d'altitude. Malheureusement, nous avons encore une fois de la brume et donc aucune possibilité de voir les sommets proche du Tibet.
Nous descendons dans la vallée qui est relativement aride, pas de culture de riz, mais des pommes de terre, des céréales (millet, sarrasin). Nous apercevons les trois collines emblématiques de la vallée avec chacune leur représentation emblématique: la compassion, le pouvoir et la connaissance (sagesse). Visite d'un vieux temple en cours de rénovation reconfiguré en forteresse, quel chantier... Comme d'habitude, l'accueil est merveilleux. Dans le village de très vieilles maisons de deux à trois étages avec des ossatures en bois peint. Cet endroit respire la quiétude, très peu de véhicules, nous pouvons visiter très librement et nous promener dans les petites ruelles. Retour par la même route avec un arrêt pique-nique, et diverses haltes pour voir les yacks et les tsa-tsa qui jalonnent la route. Au passage, dans Paro, nous admirons les façades toujours aussi bien décorées. Des dessins typiques sur les murs dont le Guarouda: l'oiseau qui mange le serpent. Nous sommes accueillis à l'hôtel, vers 17 heures, comme d'habitude avec thé et gâteaux.
Ce soir, c'est la détente au bar avec du Whisky Bhoutanais, et oui ..... et service à table pour le dîner.

PARO / PHUENTSHOLING

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Voilà, notre dernier jour au Bhutan, ce soir nous serons à Phuentsoling, ville frontière avec l'Inde. Mais au préalable, des visites dans Paro. Tout d'abord petit détour pour voir le grand phallus en bois posé sur son socle et abrité par un portique dans un jardin, proche de l'ancienne forteresse de Paro. Retour en ville pour le vieux monastère un peu avant le centre ville. Nous y croisons un certain nombre de femmes âgées venues pour les prières, les visages sont burinés et souriants. Poursuite du chemin pour le Dzong de Paro, très imposant sur les rives du fleuve. Le chemin d'accès est assez pentu après la traversée du pont et l'escalier abrupt. Beaucoup de monde à l'intérieur des cours, administratifs et ecclésiastiques se côtoient. Nous assistons à la bénédiction d'anes et de chevaux qui désormais appartiennent au Dzong et ne pourront plus porter de charge, ni être monté par l'homme.
Ensuite, route pour la frontière bhutanaise, elle est très difficile, beaucoup de portion défoncée, écroulées, nous ne passons que sur une file, pour les 180 km, il nous faudra environ 7 heures. Au moment des moussons, beaucoup d' accidents se produisent du fait des glissements de terrain, des chutes de pierres, etc...
Nous empruntons au retour le même itinéraire qu'il y a une semaine en passant par Thimphu. Pour information, il n'existe que trois routes d'accès, une pour chacune des vallées.
Nous couchons ce soir dans un hôtel déjà connu le Lhaki hôtel de Phuentsholing. Très agréable, grande chambre, bon confort et un buffet de bonne tenue. Demain, levé à 5 heures 15, nous devons faire les procédures, sortie et entrée des territoires et nous avons beaucoup de route jusqu'à Bagdogra ou nous prenons l'avion pour Kolkata.

 

Sikkim pelling Anne et Jean-Pierre

 

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